Retenir le lecteur qui zappe sur internet

Lors des dix dernières années, la masse d’informations disponible sur la toile n’a cessé de croitre. Les contenus sont facilement accessibles et le savoir n’est plus un privilège accordé à certains.

L’actualité et la connaissance prennent maintenant la forme d’un gigantesque puzzle sur la toile. Le flux d’information est ininterrompu et chaque page, image, commentaire est une invitation à la lecture. Dans ce contexte, il est devenu très difficile de capter et de conserver l’attention de ses lecteurs. Il faut désormais savoir comment ils consomment le contenu pour créer des textes qui les intéressent. Il est nécessaire de considérer l’internaute comme un consommateur d’informations pour adapter sa stratégie éditoriale et Google, le filtre d’accès à l’information.

L’infobésité

Grâce à Internet, l’information est devenue un produit de grande consommation généralement gratuit qui représente plusieurs milliards de giga-octets.

Son flux massif et constant a contribué à l’émergence d’un nouveau mode de consommation

La lecture sur le web est rapide et superficielle, bien que les internautes lisent beaucoup plus qu’auparavant. Ils se contentent d’informations non essentielles et très nombreuses.

Ce phénomène que l’on nomme « infobésité » s’est répandu à tous les milieux et domaines

Dans ce contexte, la manière dont on présente l’information aux internautes est presque aussi importante que le contenu lui même

Il y a donc certaines règles à respecter pour capter et retenir l’attention de ses lecteurs

Dans la majorité des cas, il ne lit que les titres et les introductions, puis passe à un autre article sur le même site ou sur un autre. C’est le zapping de l’information sur le net.

Le premier enjeu du rédacteur de l’auteur du contenu réside donc dans sa capacité à rédiger des titres, des accroches visuelles et des introductions suffisamment efficaces pour susciter la curiosité et le besoin d’approfondir la lecture

Son objectif est donc de faire passer le lecteur d’une dynamique de « zapping » à une dynamique d’apprentissage.

La qualité du contenu

L’infobésité se traduit par une perte d’attention dans la gestion de la masse d’informations

Ce phénomène n’est pas l’unique responsable du comportement de l’internaute. Le courant « fast » qui nous vient des États-Unis s’est greffé à notre culture de consommation.

Cette culture du « tout, tout de suite », transposée à l’univers du web, a amplifié le désintéressement des lecteurs. Résultat, désintéressement et manque de concentration ont créé un mode de consommation versatile.

Autrefois, pour intéresser ses lecteurs, il suffisait d’avoir une plume fluide et une parfaite maitrise de la langue de Molière. La structure d’un texte devait être réfléchie et les lois de l’écriture respectées.

Mais si ces critères qualitatifs suffisaient à intéresser un lecteur il y a quelques années, ce n’est plus le cas aujourd’hui, car la notion de qualité a évolué avec l’expérience des consommateurs de contenu.

Il ne faut pas confondre le besoin de s’informer et la manière de consommer l’information

Dans ses démarches de recherche, l’internaute espère acquérir de nouvelles connaissances.

Pourtant, son comportement est contradictoire, car il lit de manière superficielle, ce qui engendre souvent une confusion dans la compréhension de la masse d’information.

Ne sachant pas où trouver immédiatement l’information importante dans un texte, il ne s’intéresse qu’à ce qu’il peut comprendre immédiatement

• Les titres et introductions d’un article doivent donc être conçus pour capter immédiatement l’attention et susciter l’intérêt
• Le fond du contenu doit apprendre quelque de nouveau et utile à l’internaute

La qualité ne se résume donc pas à une rédaction grammaticalement correcte, sans faute de français

Un contenu de qualité commence par accrocher le lecteur, puis l’incite à acquérir un nouveau savoir et lui transmet de nouvelles connaissances par un langage proche du sien et un contenu original