D’un côté, nous avons l’éditorial pour les internautes et de l’autre, le référencement SEO.
Il faut bien distinguer ces deux types de cible (moteurs & lecteurs) car depuis l’arrivée de l’algorithme pingouin, les priorités éditoriales ont changé et l’écriture est davantage orientée par un objectif d’audience plutôt que par celui d’une sur-optimisation SEO.
Pingouin bouleverse l’ordre établi
Avant l’arrivée de cet algorithme, l’éditorial de nombreux sites était bâti sur des bases exclusivement SEO. Autrement dit, beaucoup écrivaient avant tout pour les moteurs afin d’améliorer leur positionnement.
Or, aujourd’hui les choses se sont inversées, car c’est d’abord la sémantique de la ligne éditoriale et la hiérarchisation des contenus qui permettent aux moteurs d’identifier clairement les sujets abordés et de déterminer la crédibilité des textes et du site.
Ainsi, l’éditorial est désormais le principal vecteur d’un bon référencement SEO. Un facteur qui est dorénavant plus important que les techniques d’optimisation.
Le web est donc devenu un média comme n’importe quel autre. Un espace de diffusion où seule la qualité des programmes (les textes) peut faire une différence.
Les moyens techniques ne font plus la qualité
Pour mieux comprendre, prenons l’exemple d’un grand média de l’audiovisuel : TF1. Ce n’est pas parce que la chaine dispose d’un équipement de très haut niveau que les gens la regardent. Ce sont les programmes qui intéressent les gens. (Reportages, émissions, magazines, etc.)
De la même manière, les internautes surfent sur les sites qui proposent du contenu attrayant et les moyens techniques n’ont pas (ou beaucoup moins) d’incidence sur l’audience.
Ce qui n’a pas toujours été le cas puisqu’avant Pingouin, il suffisait de mettre l’accent sur le référencement pour avoir du trafic, ou pour s’assurer d’un modèle de monétisation viable. Ce qui laissait le champ libre aux black hat
Dorénavant, Google a les moyens techniques de mettre en avant l’éditorial des sites pour les classer.
Alors, qui crée l’audience en ligne aujourd’hui ?
Jusqu’à peu, le référenceur pouvait encore créer du trafic à lui tout seul. Contenus spinnés, sur-optimisation et liens par milliers pouvaient générer de bonnes positions et un flux important de visiteurs.
Mais cette époque est désormais derrière nous, car celui qui fait vendre, qui crée du trafic et intéresse les internautes, c’est le journaliste
Il crée l’audience, fidélise les lecteurs et rédige en ne tenant quasiment plus compte des contraintes SEO.
Même s’il faut désoptimiser certains sites après une pénalité, les techniques d’optimisation et de référencement ont toujours leur importance, mais il n’y a plus lieu de céder aux pratiques borderline, car elles ne permettent plus d’obtenir de bonnes positions.
Équilibre entre éditorial et optimisation
Bien que Google privilégie maintenant la qualité de l’éditorial pour octroyer de plus ou moins bonnes positions, le référencement et l’optimisation restent des étapes incontournables. Ce qui implique certaines contraintes.
Premièrement, on doit avoir un bon rédacteur de contenu, bâti sur un code léger et facile à décrypter pour les moteurs. Ensuite, il faut encore optimiser ses url, choisir les bons mots clés, les bons titres et baliser correctement son contenu.
Mais attention, on ne parle ici que de moyens techniques et d’optimisations qui facilitent l’indexation.
Si l’éditorial est clair et que la quantité d’articles produite est suffisante, il n’y aura pas besoin de techniques de sur-optimisation
La sémantique sera presque suffisante pour que les moteurs identifient clairement la ligne éditoriale et positionne le site ou blog de manière naturel sur tel ou tel marché
C’est donc l’internaute et les moteurs de recherche qui créent un lien entre l’éditorial et le référencement. Tout l’enjeu étant de trouver un juste milieu entre optimisation et contenu pertinent pour ses cibles
Cet équilibre que chaque site ou blog doit rechercher se construit désormais à travers un éditorial orienté d’abord vers l’internaute et ensuite vers les moteurs
Analyse du trafic
Une fois les contenus en ligne, il faut analyser le trafic pour éventuellement réajuster les contenus. Un des principaux indicateurs pour ce faire est le taux de rebond, que l’on trouve dans Google Analytics, qui permet de calculer le nombre d’internautes qui arrivent sur une page et la quittant immédiatement, quelle qu’en soit la raison.