Dans un post précédent, nous avons vu que Google tend à devenir une référence du savoir. Sa position dominante lui confère une crédibilité que nul ne remet en question alors qu’il ne détient pas la connaissance, il en gère juste l’accès.
Ce que Google nous permet de consulter ne fait pas de lui le professeur du monde
Sachant qu’il remplace doucement mais surement nos bibliothèques, son jugement a une incidence profonde sur notre instruction. Beaucoup trop de personnes assimilent la notoriété de Google à la pertinence des contenus qu’il nous propose. Et ce, jusqu’à confondre son rôle de répertoire avec celui d’enseignant.
On ne parle plus ici d’un simple outil de recherche, mais peut être du futur garant de notre éducation
Certains, en assimilant Google à la connaissance, considèrent peut être parfois la documentation vers laquelle il nous oriente comme une vérité. Ce n’est vraiment pas le cas, parce qu’il nous présente des sources documentaires que lui seul juge pertinentes.
Vu ainsi, la détention du savoir absolu par Google reste hypothétique pour ne pas dire illusoire. Du moins, tant qu’il n’existera pas un encadrement par des spécialistes dans chaque discipline, métier, matière, etc.
Pour l’heure, le seul critère qui définit la véracité d’un document dans les répertoires de Google est la capacité de calcul de ses robots. Est-ce la réalité ?
L’Intelligence Artificielle peut-elle juger la beauté d’un contenu ?
On peut imaginer que les algorithmes de Google seront bientôt si performants qu’ils pourront se comparer à une intelligence artificielle capable d’un véritable jugement de valeur sur les contenus éditoriaux. Les filtres Panda et Pingouin sont les prémices de cette nouvelle ère, car imposent déjà des contraintes qualitatives.
Mais qualité et vérité sont deux choses différentes
Sachant qu’une documentation jugée vraie par Google se construit sur la base d’équations dont personne ne sait si elles servent les intérêts du moteur ou ceux de ses usagers, il se pourrait que la vérité soit une question d’argent. Nul ne le sait.
De plus, au-delà des conflits d’intérêts financiers, un jugement robotisé pose un sérieux problème éthique au niveau de l’éducation
En effet, si les élèves internautes croient que Google détient le savoir absolu alors qu’il n’est qu’une passerelle d’accès à l’information, leur instruction sera conditionnée par le raisonnement et la pédagogie d’une intelligence artificielle de culturelle américaine.
Par conséquent, il faut se demander si Google est légitime pour effectuer son nouveau métier : celui de professeur du monde.
Google n’est qu’un outil facilitant l’accès au savoir
Sa notoriété n’est pas représentative des connaissances qu’il détient, le fait est qu’il n’en possède aucune. Son rôle reste celui d’un intermédiaire.
Il devrait prendre en compte la confusion qui règne autour de la propriété du savoir qu’il classifie et sensibiliser ses utilisateurs.
Conseil WEBTOO
Pour l’éducation de vos enfants, tournez-vous vers les éditeurs reconnus, car ils demeurent la source la plus fiable dans l’accession à la connaissance
Il est nécessaire de croiser les sources documentaires lors de sa recherche
Sensibilisez vos enfants aux risques de la désinformation